L’étude Action pour battre le coronavirus (Ab-C) continue de suivre l’évolution de la pandémie de COVID-19 au Canada. La dernière série de sondages et de collecte d’échantillons de sang séché a eu lieu récemment, de janvier à mars 2022. Les résultats de l’analyse, fondée sur les réponses d’environ 5 000 membres du Forum Angus Reid, sont cités dans une lettre à la publication The New England Journal of Medicine cette semaine. Ils indiquent que presque 30 % des adultes canadiens — soit 9 millions de personnes — ont été infectés par le variant Omicron du coronavirus au début de l’année 2022, alors que le taux ne s’élevait qu’à 10 % durant toutes les vagues précédentes combinées.
Un million de ces infections ont été enregistrées parmi les 2,3 millions d’adultes canadiens non vaccinés – représentant 40 % de tous les adultes non vaccinés. Même parmi les adultes vaccinés, 30 % ont contracté une nouvelle infection par ce variant hautement contagieux. En combinant les données recueillies par le sondage et celles obtenues au laboratoire, l’équipe Ab-C a pu montrer que chaque dose de vaccin et une infection antérieure stimulaient la réaction immunitaire. Les adultes canadiens qui avaient reçu trois doses de vaccin et avaient contracté la COVID-19 étaient les mieux protégés.
Malgré sa propagation à grande échelle, il est peu probable que l’infection par Omicron BA.1/1.1 finira par « immuniser » tout le monde. Contrairement aux jeunes adultes, les personnes âgées de 60 ans ou plus ont les plus hauts taux d’hospitalisation et de décès et les plus bas taux d’infections combinées à une vaccination. Les stratégies pour créer un « mur d’immunité » se poursuivront en augmentant les niveaux de vaccination, y compris les vaccins de rappel, parmi les non-vaccinés, les partiellement vaccinés et les personnes qui se sont rétablies après une infection. L’étude Ab-C va continuer à suivre l’évolution de la pandémie de COVID-19 et à offrir des observations sur l’immunité et la vulnérabilité de la population.